mardi 12 janvier 2010

Une conférence débat du C.A.U.E qui aurait mérité une meilleure audience


Jany Sans, présidente de Vivre en Cévennes avait convié tous les élus des communes de son territoire à venir participer à une réunion débat du C.A.U.E (Conseil d’Architecture,d’Urbanisme et d’Environnement) sur le thème « Vivre et construire avec le climat en Languedoc-Roussillon ». Deux architectes-conseils avaient fait le déplacement : Alain Bourbon, directeur du CAUE et son confrère Patrick Galzin. Cet organisme qui assure une mission de service public est subventionné par le Conseil général et l’Europe. Il conseille et accompagne gratuitement  les élus et les particuliers dans leurs projets en les sensibilisant sur les nouveaux critères environnementaux, écologiques, énergétiques et économiques…
Malheureusement, il y a eu très peu de monde. L’observation de panneaux très instructifs puis un diaporama très complet suivi d’un débat n’en furent pas moins très intéressants et très riches.
Les modes de vie ont changé en quelques décennies et l’on ne peut pas vivre aujourd’hui comme on vivait autrefois. Il a fallu adapter les habitations à nos nouvelles exigences de confort d’aujourd’hui. Parallèlement, grâce aux études et aux recherches en matière de bioclimatique et d’éco construction, les techniques et les matériaux ont évolué. À présent, nous sommes dans le développement durable et  parler d’architecture en ignorant d’environnement et la dépense énergétique serait déraisonnable. Un projet de construction doit prendre en compte des critères tels que : l’ensoleillement et les masques, le sens du vent, la nature du sol et les pentes, la vue (intimité, voisinage), les voies d’accès, l’éloignement des réseaux, augmenter les apports solaires passifs e hiver, se protéger du soleil en été ; profiter de l’inertie thermique grâce aux nouveaux matériaux (dont les meilleurs sont souvent issus du milieu naturel tel que le chanvre). Finalement, ce n’est qu’un retour aux sources. Comme Monsieur Jourdain,  nos anciens étaient dans le développement durable sans le savoir .Ils construisaient leur maison avec pour seuls critères l’observation et le avec bon sens . L’urbanisation galopante des dernières décennies, parfois n’importe où, a fait connaître ses limites, et entraîné beaucoup de désagréments, notamment en matière d’inondations. On n’adapte pas le milieu à son mode de vie, bien au contraire on s’y adapte. Nous sommes dans une région qui jouit d’un très bon climat, mais qui balance paradoxalement entre sécheresses et épisodes cévenols, entre canicule et froid vif. Un beau challenge pour les architectes !
Les mentalités sont en train  d’évoluer. Le CAUE y participe.