vendredi 16 avril 2010

LES MAGES : Gilles Dreu ,artiste généreux,a séduit le public.


 Ce vendredi, à l'invitation du Comité d'Animation Mageois,  Gilles Dreu, se produisait en concert aux Mages, devant un public enthousiaste et quelque peu ému de retrouver grâce à lui, sa jeunesse et « ce siècle qu’on n’a pas vu passer ».
Bien sûr, il a vieilli, mais si peu ! L’homme a gardé la même empathie et la même jovialité qui faisaient de lui un artiste à part à l’époque où les idoles des sixties brûlaient les feux de la rampe.

Car, c’est incontestable, Gilles Dreu était une idole  des années 60. Un chanteur  populaire , et un des plus atypiques qui se démarquait, par des textes dont le panel couvre encore maintenant toute les gammes du genre, allant du chant un brin coquin pour carabin à la chanson tendre et sentimentale . Qui a oublié « Alouette, alouette », « Descendez, l’escalier », « Si le coeur vous en dit », « Ma mère disait » ou « On revient toujours » et bien d’autres encore qu’il interprète avec cette voix incomparable, à la fois virile et mélodieuse? Sans aucun doute, l’homme  a du coffre et du charisme.
D’une grande gentillesse, extrêmement disponible, l’artiste met immédiatement à l’aise son interlocuteur. Il ne reste plus qu’à l’écouter, narrer sa vie, ses hauts et ses bas, ses moments de gloire et ses traversées du désert. Un vrai régal.
  • Vous êtes incontestablement une idole des années 60, et pourtant vous ne vous destiniez pas à la chanson.
Effectivement, c’est le sport qui m’intéressait ? L’athlétisme surtout. J’étais décathlonien. J’étais étudiant à ENSEP (École Normale Supérieure de l'Éducation Physique) ? Je voulais passer l’agrégation  pour devenir directeur technique régional. J’aimais chanter pour les copains, lors des troisièmes mi-temps.
  • Par deux fois, le hasard, heureux, a changé votre destinée…
Oui. La première fois pendant le service militaire en Algérie. J’ai participé à un concours de chant pour avoir une «  perme ». J’ai gagné avec une chanson de Brel : « Quand on n’a que l’amour ». Puis de retour dans la  vie civile, j’ai repris mes études d’éducation physique.
La deuxième fois, c’est à l’occasion d’une sortie avec les copains dans un cabaret de Montmartre que j’ai été pris au mot par le chansonnier. J’avais un peu bu, sinon je n’aurais jamais eu le courage de monter sur scène. C’est là que, pris au dépourvu, j’ai choisi mon pseudonyme en pensant à Dreux, où je suis né par hasard. J’ai enlevé le « x » qui ne me plaisait pas. Mais, je n’ai aucune attache avec cette ville, encore moins maintenant. 
  • Vous avez fait des rencontres qui vous ont marqué
Je suis devenu professionnel sans passer par la case amateur. J’ai fait de belles rencontres et côtoyé des comédiens et chanteurs qui sont devenus célèbres : Pierre Richard, Victor Lanoux, Marie Laforêt, Serge Lama et bien d’autres. Hugues Aufray a marqué un tournant dans ma carrière.
  • Puis lors de ce que vous appelé votre traversée du désert, vous avez fait beaucoup de choses
En effet, j’ai même été directeur des thermes de Vichy, j’ai essayé de créer des affaires, mais je n’étais pas fait pour ça.
  • La tournée âge tendre a été un grand moment pour vous
Ça été formidable travailler dans de telles conditions. Au début, on ne savait pas où on allait. Le public est formidable !
  • Vous êtes venu aux Mages en voisin
Depuis trois ans, j’habite un village pas loin d’ici. J’ai toujours aimé la région où je venais passer mes vacances étant petit. Notamment en Lozère, du côté du Pendedis où mon père avait une maison. Je me sens Gardois de cœur.

L’entretien est généreux. Gilles Dreu aime les gens, aime le public, aime chanter. C’est sans aucun doute un homme de bonne compagnie, on le sent prêt, encore à animer une troisième mi-temps, comme autrefois, il y a longtemps… quand tout a commencé.
Son épouse veille au grain. On la devine prévenante et protectrice. « Il faut que tu préserves ta voix, tout à l’heure tu chantes ». Il l’a connue il y a plus de trente ans alors qu’elle était collaboratrice de Guy Lux. Un heureux hasard, encore !
 Aujourd’hui Gilles Dreu continue à produire beaucoup de concerts en France et en francophonie.
Son dernier album, « Parcours »  est appelé à connaître un grand succès.
Et c’est extrêmement mérité.

Une fois ,n'est pas coutume , je publie ci-dessous l'article qui est paru dans Midi Libre. Je voulais souligner que je suis extrêmement satisfait de la façon dont l'agence d'Alès a traité le sujet que vous avez lu ci-dessus.