mardi 22 janvier 2013

Renée Peyre nous raconte l'histoire du lavoir du Moinas

Le lavoir a été restauré en 2012
Aux Mages, tout le monde connaît Renée Peyre, la mémoire de notre village. Elle est née en 1921 et n'a jamais quitté la commune. Ses souvenirs remontent donc au début du siècle dernier, peu de temps après la guerre.
Du changement, elle en a vu! Quand on sait que l'humanité a fait en moins d'un siècle plus progrès que ce qu'elle en a fait depuis le début de son histoire, on imagine aisément les évolutions sociales et technologiques auxquelles a assisté notre sympathique nonagénaire. Au cours de petits entretiens, nous avons pu retracer, à travers ses souvenirs une part de l'histoire de notre commune et aborder certains sujets.

Ainsi le lavoir du Moinas. Que signifie-t-il pour la jeunesse d'aujourd'hui? A quoi servait-il?

S'il a été restauré de belle façon, sa construction fut, à l'origine un grand progrès social pour les ménagères et leur pénible corvée de lessive.

Car, si la machine à laver est certainement l'une des inventions majeures du XXe siècle, elle ne s'est vraiment démocratisée qu’à partir des années 50.

Alors comment lavait-on le linge auparavant? Il n'y avait pas l'eau courante. Les rares maisons bourgeoises possédaient leur propre buanderie. Mais pour la quasi-totalité des familles modestes, il fallait porter le linge sale, souvent à l'aide d'une brouette, aux abords d'un point d'eau ou d'un ruisseau et laver le linge carrément dans le lit du cours d'eau. Ce n'est qu'en février 1851 que l’État votera un crédit extraordinaire de six cent mille francs pour encourager les communes à bâtir des bains et des lavoirs publics. Aux Mages deux lavoirs furent construits dans les années 30. Celui du Moinas et celui de Larnac.

Renée Peyre raconte " A l' origine, le lavoir n'existait pas. On lavait au "gour". On emportait le "flourier" constitué de sacs de jute qu'on décousait et qu'on calait dans le lit du ruisseau de Couze avec des pierres pour éviter de salir le linge. Puis, le lavoir du Moinas a été construit par la municipalité Silhol. Mais l'été, il n'y avait plus d'eau, alors on allait à la mare au bord de l'Auzonnet,  juste après le passage à niveau. La lessive durait une bonne partie de l'après-midi".

Beaucoup de choses ont changé depuis, et c'est tant mieux. Mais Renée ne regrette pas cette époque bucolique où l'on prenait le temps de vivre. De temps en temps nous lui demanderons de nous raconter d'autres anecdotes afin que nous puissions mesurer le chemin parcouru…sans qu'on s'en rende compte.

L'ancien lavoir avait été réhabilité en 2010

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