samedi 18 avril 2015

Saint-Florent-sur-Auzonnet : L'interdiction de brûlage des végétaux ne fait pas l'unanimité

Une tradition qui va disparaître !
 Le règlement sanitaire départemental (article 84) interdit le brûlage à l’air libre des déchets de parcs et de jardins, communément appelés déchets verts, sous  le prétexte que cela provoque de « possibles troubles du voisinage générés par les odeurs et la fumée, ainsi que des risques d’incendies, le brûlage à l’air libre émet de nombreux polluants en grandes quantités, particulièrement quand les végétaux brûlés sont humides, toxiques pour l’homme et néfastes pour l’environnement ».  Et même l’usage des incinérateurs de jardin n'échappe pas à cette interdiction!
La pratique séculaire de l'écobuage disparaît donc !
Il est proposé des solutions alternatives comme le compostage domestique, le broyage et le paillage ou, plus simplement, la déchèterie.
Et c'est là où le bât blesse, qui soulève pas mal de questions, voire de récriminations de la part des usagers. Hormis le fait, secondaire et anecdotique, que même les écoliers n'ont pas pu brûler leur Monsieur Carnaval alors que d'infinies précautions sont prises, tout le monde n'a pas de composteur, ni de moyen de transport pour acheminer ses quintaux de déchets verts produits par la tonte ou l'élagage, à la déchèterie.
Celles de Salindres ou de Saint-Martin-de-Valgalgues sont situées à une vingtaine de kilomètres, 40 aller-retour) de Saint-Florent-sur-Auzonnet.
Elles sont maintenant, par la force des choses, et en application de l'arrêté, très vite saturées. Il faut alors faire demi-tour et rentrer chez soi avec son chargement. Pas étonnant alors que certains soient tentés d'abandonner discrètement leurs déchets quelque part dans un endroit isolé, à l'abri des regards.
Une autre forme de pollution !
Une dérogation à cette interdiction de brûlage à l'air libre existe toutefois. Mais elle est strictement réservée « aux propriétaires de terrains ou constructions soumis au débroussaillement réglementaire afin de leur faciliter le respect de cette obligation légale lorsque aucune  solution alternative d'élimination n'est disponible. Cette dérogation concerne uniquement les résidus ligneux de taille, d'élagage et de débroussaillement à l'exclusion des produits de tonte de pelouses et des feuilles mortes dont le brûlage demeure interdit.»
Rappelons qu'en cas de non-respect du règlement, une contravention de 450€ peut  être appliquée.