mardi 5 mai 2015

Saint-Florent-sur-Auzonnet : Une plaque pour rappeler que les Florentins étaient de redoutables catholiques

de d à G : Guy Benoit, Raymond Reboul et Gérard Catanèse et le poseur
On considère que la « guerre des camisards »  a débuté le 24 juillet 1702, après l'assassinat de l'abbé du Chaila au Pont-de-Montvert et qu'elle s'est déroulée essentiellement en Cévennes, mais aussi jusqu'à  Aigues-Mortes et a cessé après le décès de Louis XIV en 1715.
Le Parc National des Cévennes a décidé d'éditer une collection de livrets regroupant  les lieux marquants de cette guerre en collaboration avec le « CéFéDé à la Ligne verte », les Conseils Généraux de la Lozère et du Gard et les fonds européens au travers du GAL Cévennes.
A chaque site correspond une page qui relate les faits historiques qui s’y sont déroulés, et les renseignements pratiques (carte) qui permettent en général de le rejoindre en voiture. Par ailleurs, nombre d’entre eux sont accessibles à pied : ils se trouvent sur des itinéraires pédestres déjà existants.
Le premier de ces livrets  « Au pays des premiers camisards » concerne la région du Pont de Montvert et Barre les Cévennes.
Le second livret, « Les chemins de la liberté » aborde à la fois le célèbre chef camisard Jean Nicolas dit Jouany ainsi que les ”pasteurs au Désert”, restaurateurs de l’église clandestine cévenole à partir de 1715. Ce secteur s'étend Nord-Sud de Génolhac à Cendras et Ouest-Est du Pereyret à Saint-Florent-sur-Auzonnet.
Parallèlement des plaques sont apposées aux endroits particulièrement mémorables de cette guerre des camisards. 
Sur 86 répertoriés, 33 ont été retenus, dont Saint-Florent par les historiens Henri Mouysset, Daniel Travier, Jean-Paul Chabrol, Patrick Cabanel.  Car les Florentins étaient de de redoutables anti-camisards, qui savaient se défendre et n'hésitaient pas  attaquer, à prêter main forte aux troupes royales lors de batailles sanglantes.
Saint-Florent était d'ailleurs un refuge pour les catholiques de la région qui avaient peur de se faire massacrer par les huguenots.
Ce lundi, le président du Céfédé, Guy Benoit était à Saint Florent pour apposer une de ces plaquettes. Elle a été placée  à l'entrée latérale l'église.
Elle relate un moment terrible lorsque  en 1703 « les camisards blancs (catholiques) de Saint Florent et autres lieux voisins  se mirent en tête de repousser la violence des scélérats  (camisards) et se rendirent à Branoux et y tuèrent quantité de « nouveaux convertis » (anciens protestants convertis par la force à la religion catholique et pillèrent entièrement les lieux… »