Cet article a été rédigé dimanche dernier 29 novembre. Normalement, je dois attendre qu'il soit publié sur Midi Libre pour en faire de même sur mon blog. Comme cela tarde, déjà une semaine, je prends la liberté le faire paraître.
A noter qu'il y a souvent un décalage de plusieurs jours, pouvant aller jusqu'à la quinzaine entre mon envoi et sa publication. Les correspondants locaux de presse ont pris l'engagement ne ne jamais devancer le journal...ce qui explique cet anachronisme dont nous ne sommes pas responsables...
La raison, c'est que Midi Libre Alès doit partager son espace entre les 88 communes de son territoire; et les textes souvent (trop) longs, comme les miens , ont des difficultés à y trouver place.., sauf à être réduits par les rédacteurs afin d'entrer dans les "cartons".
Dorénavant, je vais essayer de faire plus court...Ce sera dur ? Qu'aurais-je pu enlever au texte qui suit ? Vous le verrez, nous le verrons, à la lecture de Midi Libre lors qu'il paraîtra...enfin...
Pour la deuxième fois, cette année, le rendez-vous de la municipalité avec la population se situe dans un contexte dramatique. D'abord le 9 janvier lors des vœux du maire, au lendemain des forfaits criminels abominables contre Charlie hebdo et le magasin Casher, ensuite ce dernier dimanche de novembre, quinze jours après les terribles attentats de Paris qui ont meurtri à jamais non seulement la capitale, mais aussi notre nation la France, terre de liberté, de tolérance et d'amour de la vie, bouleversant la plupart des pays du monde civilisé.
Certes les 140 aînés de la commune présents dans la salle Fernand Léger étaient venus pour passer ce traditionnel moment de festif à table et sur la piste de danse, mais il ne fait nul doute que tous avaient en mémoire ces événements tragiques qui furent souvent évoqués pendant l'apéritif par les uns et les autres.
Le maire Jean-Claude Paris avait opté pour un protocole à la hauteur des circonstances. D'abord une minute de silence, puis une intervention sobre à la fois axée sur l'abjection de « ce terrorisme d'endoctrinement barbare et maléfique » qui frappe notre pays, mais aussi optimiste et confiant dans l'avenir au nom de l'Humanité toute entière, évoquant la « grande sagesse de l'Homme qui a toujours trouvé la force de se battre pour se reconstruire, pour vaincre le chaos et reprendre espoir, retrouver le chemin de l'Humanité avec confiance en l'autre et optimisme dans le lendemain. C'est son destin, sa volonté ».
Et cela doit se traduire évidemment pour chacun par un devoir de mémoire, certes, mais « ces souvenirs n'éclipseront jamais notre désir d'avenir. C'est à quoi je vous invite pour cette après-midi de fête à montrer votre vitalité, votre optimisme, votre confiance. Certes ils ont frappé, mais nous resterons debout pour construire en semble un avenir »
Spontanément, une voix, puis deux, puis trois se sont élevées dans le silence, qui furent suivies par toute l'assemblée pour entonner une vibrante et émouvante « Marseillaise ».
Comme l'avait souhaité le maire, place fut faite à la convivialité festive. Les deux doyens de l'assemblée Émile Guiraud 87 ans et Julia Tessari 91 ans ont été honorés, puis ce fut le savoureux repas servi dans cette ambiance festive, volubile, musicale et dansante qui caractérise profondément ce qu'est la France, ce que sont les Français…quoi qu'il arrive.
