jeudi 17 décembre 2015

Saint-Florent-sur-Auzonnet : challenge réussi pour la « Mémoire des mineurs »


Bis repetita et immense succès pour la deuxième séance de projections organisée par l'association « La mémoire des mineurs » qui a, une nouvelle fois fait salle comble, répondant en cela à une très forte demande  de la part  de personnes n'ayant pu assister à la première représentation ou qui, tout simplement souhaitaient revoir les péripéties tragiques qui ont marqué l’histoire minière de notre région Cévenole. Une réalité que la plupart ont vécue soit en tant que mineurs - ils sont de moins en moins nombreux- soit en tant que proches de cette conjoncture qui aura finalement très peu duré en regard de l’Histoire.
Émotion garantie! Avec, pour tous les spectateurs cette sensation singulière d'appartenir à une même famille, à partager ensemble ce patrimoine commun gravé dans leur mémoire.
Auparavant, Paul Rouverand, avait demandé une minute de silence  associant à la fois l’hommage aux victimes des attentats de Paris et à celle des tous les mineurs disparus lors des catastrophes minières.
Tout cela grâce au travail remarquable de Rémy Jouvert qui a réalisé trois films montages très émouvants sur les tragédies du Pontil le 19 décembre  1958 (9 morts), de Saint-Florent les 3 février 1963 (3 morts) et 3 mars 1967 (5 morts)  et, pour finir, en super8, le dynamitage des puits de Molières-sur-Cèze et de Saint-Florent-sur-Auzonnet.
Chaque fois le monde de la mine, s'est rassemblé auprès des familles endeuillées, a réagi et fait grève pour dénoncer les carences de sécurité, souvent responsables de ces drames.
Autant de malheurs, de veuves, d’orphelins, de mutilés et de silicosés qui auraient pu entraîner une désapprobation unanime contre le charbon criminel. Bien au contraire, lorsque les mines ont fermé, de nombreuses manifestations s’y sont opposées.
Les puits furent dynamités, les structures démontées, effaçant systématiquement cette histoire, à tel point qu'il est difficile aujourd'hui d'imaginer  que notre vallée fut minière pendant quelques décennies du siècle dernier.
 D'où le rôle capital des films comme ceux de Rémy Jouvert, et des associations comme la Mémoire des Mineurs.
Alors, après les chansons évoquant l'époque des molettes et des placières, celle des corons de Bachelet fut reprise en chœur par l’assistance.
Un grand bravo au président Paul Rouverand et à Rémy Jouvert !