lundi 10 octobre 2016

Les Mages : la Citoyenneté et les Fusillés pour l'exemple à Bauquier

Henri Blandina, Pierre Clec'h, Jean-Claude Paris, Jany Sans et des membres de l'ARAC
Identité nationale et refus de l'oubli en une double exposition.
La salle Bauquier accueille actuellement deux expositions à la fois très différentes, mais cependant complémentaires. Si la première traite du thème de la Citoyenneté à partir de 1789, date de la Révolution Française, lorsque la déclaration de l'Homme et du Citoyen furent proclamés, la seconde aborde le dramatique et douloureux problème des fusillés pour l'exemple qui sévit pendant les quatre ans que dura la première guerre mondiale.
Les tableaux très pédagogiques de l'ONACGV retracent le long cheminement de la citoyenneté, avec comme point de départ les symboles forts de notre république « Liberté, Égalité, Fraternité », drapeau tricolore, La Marseillaise, Marianne qui ont permis de forger l'idée de Patrie et d'identité nationale. Sont déclinées à la suite les notions de solidarité et de Résistance lorsque la République fut bafouée sous le régime de Vichy,  puis les valeurs partagées, la citoyenneté Européenne, le devoir de mémoire, la préservation de la Paix, les règles du vivre ensemble et les droits et devoirs de chaque citoyen. Beau panorama de morale et de civisme très éloquent !
Concernant les«  fusillés pour l'exemple », l’exposition plaide pour leur réhabilitation générale. La loi martiale en vigueur, dans toutes les armées du monde (sauf en Australie) condamnait à mort tout soldat « coupable » de délits dans un souci d'exemplarité afin d'éviter la débandade des troupes, tels que l'abandon de poste, la désertion, la désobéissance, l'insubordination, la mutilation volontaire, le pillage,etc…Des tribunaux expéditifs sans avocats, des exécutions parfois sommaires sur le champ. Ainsi au moins 668 soldats Français, dont  8 Gardois furent passés par les armes. L'un d'entre eux était simple d'esprit. Certains furent réhabilités après que leur innocence fut prouvée.
Tous les pays du monde ont réhabilité leurs fusillés pour l'exemple. En France, l'ARAC , la LDH, la Libre Pensée, l'Union Pacifiste réclament  une réhabilitation générale et leur inscription sur le monument aux morts, mais elles se heurtent à un refus sous prétexte que certains de ces exécutés l'auraient été pour des délits de droit commun.
Des classes viendront visiter cette exposition et répondront à un questionnaire préparé par Henri Blandina, responsable local de l'ARAC à qui l'on doit cette superbe exposition ainsi qu'à Pierre Clec'h représentant départemental de l'ARAC.
Ouvert au public  lundi 10, mardi 11, jeudi 13 et vendredi 14 octobre 2016 de 15h00 à 18h30.