lundi 17 juillet 2017

Les Mages : grand succès de la visite du Moulin du Coussac

Devant l'affluence, il a fallu faire deux visites au lieu d'une prévue initialement.
Le Moulin du Coussac au bord de l'Auzonnet
La salle des machines
La salle des meules
Le public s'est montré très intéressé par la visite et les explications de Robert Chamboredon, Jacqueline et Sophie Solia
Dans le cadre du programme « Gard à l’eau », et en liaison avec le Parc national des Cévennes, l’association Globule Vert a organisé, le mardi 12 juillet, une visite du moulin hydraulique situé sur les rives de l’Auzonnet, dans le hameau du Coussac sur la commune des Mages. En raison du nombre des personnes intéressées, il fallut effectuer deux visites au lieu d’une initialement prévue.
Présent au XVIIe siècle, comme l’indique l’inscription figurant sur sa façade : Pierre Clauzel 1672, cet édifice, sans aucun doute bien plus ancien, fut un temps la propriété du seigneur de Saint-Florent-sur-Auzonnet, Jacques Domergue.
La mouture du blé, le pressage des olives, ou encore son utilisation pour la draperie, y étaient pratiqués. Il cessa de fonctionner en 1914, et il a été un des plus importants équipements hydrauliques dans la vallée de l’Auzonnet qui compta plusieurs dizaines de moulins dans le passé, dont ceux de Brahic et de Meilhen.
 Sous la conduite de Robert Chamboredon, Jacqueline et Sophie Solia, les visiteurs, une fois mis au fait des principales caractéristiques des cours d’eau du bassin de la Cèze, découvrirent les aménagements indispensables au bon fonctionnement de l’établissement : la prise d’eau de Barrière, le canal d’alimentation long de plus d’un kilomètre dont on peut encore voir des fragments, l’emplacement des réservoirs de stockage pour l’eau (le premier servant à l’alimentation d’une menuiserie/ébénisterie à l’entrée du hameau ; le second jouxtant le moulin), le canal d’évacuation qui restituait l’eau à la rivière une fois le moulinage opéré.
Le bâtiment lui-même comprend la salle des machines, située au sous-sol ; elle compte trois roues horizontales en métal, qui étaient mises en mouvement par l’ouverture des vannes et la force hydraulique libérée ; la puissance fournie était de 4 à 7 CV. Au rez-de-chaussée, la salle des meules en compte trois : deux pour les céréales et une pour les olives, ainsi qu’une ancienne machine à bluter et une plus moderne (fin du XIXe siècle) pour affiner la farine. Il est possible, à partir des équipements qui ont résisté aux injures du temps, de retracer le travail des meuniers et d’imaginer le fonctionnement de l’établissement au moyen des courroies de transmission qui faisaient circuler l’énergie motrice.
 Le public a suivi avec un grand intérêt les explications fournies et, après une heure trente, s’est retiré satisfait de ces deux visites.
Il sera possible de voir à nouveau ce vestige de l’époque éotechnique où l’homme, l’animal, le vent et l’eau étaient les sources d’énergie essentielles, le mercredi 26 juillet. Pour cela, il suffit de téléphoner au numéro suivant : 06 03 70 58 65.