lundi 30 avril 2018

Saint-Florent-sur-Auzonnet : Gérard Teissier a dédicacé son livre "Les trains sans retour"



Dernièrement Gérard Teissier dédicaçait son dernier roman "Les trains sans retour" au musée de la mine. Ce professeur agrégé de français né à Dieusses , fils de mineur, cévenol de cœur s'est toujours passionné pour l'histoire locale, soit qu'elle soit relative aux camisards, mais surtout à l'épopée minière qui a profondément marqué l'histoire de notre région . Ses premiers romans, des trilogies, relatent  l'histoire du peuple du fond de la mine avec ses drames, ses peurs, ses souffrances et ses luttes. Les suivants se sont plutôt attachés à raconter celles du jour avec autant d'émotion comme "L'autobus bleu"
Pour son roman "Les trains sans retour" Gérard Teissier tente, avec succès, de créer une symbolique entre le train qui amenait le charbon de la Jasse et La Vernarède vers Chamborigaud pour, s'élargir insensiblement, vers le récit d'histoire en choisissant un moment particulièrement tragique de l'exode des républicains espagnols, et  celui de la Shoah, dont les trains emmenaient les populations juives ou tziganes vers les camps de concentration. 
Une trame soutenue par  de petites gens  qui vont vivre cette époque, côtoyant des grands personnages de l'Histoire. D'abord Pierre Hughes, Lozérien de Prévenchères qui n'a pas supporté le travail du fond de la mine et qui est devenu conducteur de locomotive avec José un réfugié espagnol. Et puis il y a la jeune et jolie Elena Leczinski, juive polonaise qui a fui la persécution nazie. 
Un roman réaliste dans lequel l'auteur affirme sa conception de miroir de la vraie vie où chacun peut apercevoir un reflet de lui-même, qui rappelle des souvenirs aux lecteurs.
La gaieté, la mélancolie et le travail des existences se fusionnent sous la plume de Gérard Teissier. 
L'histoire nous emprisonne, ligne par ligne, page après page, chapitre après chapitre, détaillant tour à tour, l'existence et l'idylle des héros Pierre et Elena, les choses de la vie, los hombres-lobos, le silence des agneaux, le fruit de la passion , mais aussi l'holocauste ouvrier comme un film qui se déroule sur grand écran et nous cloue au livre ! 
Un roman superbe, tragique sans jamais sombrer dans le pathos, où subsiste malgré tout la petite lumière , la petite fleur de l'espérance de Guernica qui mérite d'être lu et connu, bien au-delà du cercle local… Un livre à lire absolument
A noter que les droits d'auteur sont affectés à l'association "prendre un enfant par la main" dont Gérard Teissier est membre qui parraine des  enfants du tiers monde.