jeudi 29 mars 2007

LA TRADITION DU « BOEUF PASCAL » SE PERPETUE A LA BOUCHERIE PETANTRONI

Depuis plusieurs années, la boucherie Pétantroni perpétue la tradition du « Bœuf Pascal », coutume ancestrale qui à l’époque, pour les fêtes de Pâques consistait à choisir un très beau boeuf que l’on décorait de banderoles, que l’on promenait dans le village pour l’exposer, qui était ensuite béni par le curé avant d’être « sacrifié » en rôtis ou entrecôtes. M. Bargeton, négociateur en bestiaux lozérien est intarissable sur le sujet : En ce temps-là, dans les Cévennes au climat rude et à la terre avare, on vivait chichement et la viande était un plat de luxe destiné seulement pour les grandes occasions. En Lozère, dont les montagnes sont splendides, l'élevage est, depuis des siècles, pratiqué de la façon la plus simple et avec la matière première la plus naturelle qui soit : l'herbe. Le boeuf servait autrefois aux travaux des champs. L’hiver, on l’engraissait pour le manger à Pâques... Mais, avec la motorisation, ce boeuf authentique a non seulement disparu du paysage agricole, mais aussi de nos assiettes, au profit de la simple génisse de boucherie. Le Parc national des Cévennes et plusieurs agriculteurs ont relancé le "Boeuf de Pâques", pour offrir au consommateur un produit authentique et de haute qualité, issu d'une tradition ancestrale. Cette viande unique, élevée avec patience en n'utilisant que des aliments naturels (fourrages et céréales), redevient aujourd'hui le plat de choix pour les fêtes pascales. M et Mme Petantroni adhèrent totalement à ce projet. Cette année, ils ont choisi une génisse de race Aubrac âgée de 3 ans 1 mois, qui pèse 770kg. Elle a été élevée à Laubert en Lozère, et a remporté le 1er prix du concours « catégorie 3 ans » de Langogne. Exigeant,notre boucher profite de la tradition du « bœuf pascal » pour montrer à ses clients, une fois l’an, la qualité de la marchandise qu’il fournit tout au long de l’année et qui provient essentiellement des montagnes lozériennes et dont il connaît l’éleveur.
En attendant « le Bœuf Pascal » a reçu beaucoup de visites .Certains émus plaignaient la pauvre bête, d’autres, gourmets se régalaient à l’avance des excellents rôtis ou entrecôtes qui seraient dégustés pour les fêtes.