vendredi 17 juillet 2009

SAINT FLORENT : L’escalier fait les frais d’un différend entre voisins




Ce qui fait le charme de nos mas cévenols, c’est qu’ils ressemblent à de véritables petits îlots, souvent tarabiscotés. En effet, au cours des siècles, l’habitation originelle a évolué au fur et à mesure des besoins de la famille, lors des mariages, par exemple. Personne ne se souciait alors des droits ou des servitudes, ni des permis de construire. On faisait au plus pratique et au plus simple. C’est la nécessité, l’évidence et la parole donnée qui faisaient loi.
Mais les temps ont changé aujourd’hui.
Au cours du temps, les bâtisses ont été divisées au cours d’héritages successifs et de ventes.
On s’est alors aperçu que les arrangements et les imbrications de jadis posaient parfois de réels problèmes car des droits de passage ou de servitudes n’avaient pas été régularisées devant notaire.
C’est ce qui se passe au Rouvillon.
Il y a environ un an et demi, M. Sobolik a acheté une aile du mas, en l’état. Celle-ci est constituée de 2 appartements distincts, l’un est habité par M.Sobolik, l’autre est loué. Ils sont desservis tous les deux par leur propre escalier.
Le problème c’est que ces deux escaliers empiètent sur le terrain appartenant au voisin, M. Gineste, qui l’a acheté il y a quelques années et y a construit sa maison.
Après une embellie, les relations se sont vite détériorées entre les deux hommes.
Aujourd’hui, M.Gineste conteste, non seulement la servitude de passage, mais aussi l’existence des escaliers, objectant qu’ils sont clandestinement chez lui. Il en exige la démolition.
Sûr de son droit, il refuse toute entente, et toute médiation. Et pour le faire savoir, il a choisi une manière expéditive. Il a démoli l’escalier de la locataire de M.Sobolik à coups de masse.
Les gendarmes, le maire, un huissier de justice ont constaté les dégâts.
M.Gineste, que nous avons contacté affirme qu’il a voulu faire un coup de semonce, mais qu’il n’est pas question pour lui d’empêcher le passage à M.Sobolik ou à sa locataire, ni de démolir l’autre escalier.
L’atmosphère est, malgré tout, très tendue, voire explosive
Quoiqu’il arrive, il faudra bien trouver une solution dans ce coin tranquille du Rouvillon.
Mais les problèmes humains seront-ils réglés pour autant ?