lundi 26 mars 2018

Saint-Florent-sur-Auzonnet : Gérard Catanèse : «La démocratie décidera»

 "Le maire démissionnaire fait le point de ses dix années de mandature"

Lors de l’inauguration du musée de la mine, le regard bienveillant du Préfet Hugues Bousiges au maire courage dont ce sera la dernière apparition publique

Gérard Catanèse n’a jamais rien caché de la maladie, de récidives en récidives, de traitements en traitements de plus en plus durs à supporter, y compris cette opération très mutilante qu’il a assumée, en plaisantant, se qualifiant de «gueule cassée». Mais à bout de forces, conscient qu’il ne pouvait plus gérer la commune sauf par délégation, et cédant aux injonctions de ses médecins et de sa famille, ce maire courage a démissionné  le 7 mars dernier.
Rendez-vous avait été pris pour une interview, plusieurs fois remise en raison de  sa grande faiblesse.
Nous l’avons rencontré ce mercredi à son domicile. Très amaigri, fatigué avec des difficultés d’élocution, Gérard Catanèse a cependant gardé toute sa clairvoyance et  abordé les sujets avec lucidité. 

Même si votre mandature n’aura duré que dix ans, quelles sont les réalisations dont vous êtes le plus fier ?

Sans hésiter, la tournée des aînés qui est une initiative quasi unique  sinon très rare, d’autant plus qu’elle est financée en partie par la rétrocession d’un pourcentage des indemnités du maire (15%) et des adjoints (10%). Ensuite le musée de la mine et des aménagements comme le square Jeannot Tourre, la place de la mairie, la place André Pradeilles, l’enfouissement des réseaux dont les tranches vont se poursuivre, la fibre optique, l’informatique à l’école, la mise en conformité des salles Aragon et Jean Macé, la sécurisation du quartier de l’Aubradou redevenu calme... et plein de petites choses faites au jour le jour, qui une fois résolues sont presque oubliées.
Nous avons dû résoudre par exemple les dégâts des épisodes cévenols. Tout cela fait partie du quotidien d’un maire.
J’ai aussi tenu a rendre hommage aux personnes qui ont marqué notre village en leur attribuant un nom de rue ou de place, ça  restera. Le jeune et dévoué Bruno Michel, les maires Jeannot Tourre, André Pradeilles, Henri Ranchon et le Préfet Hugues Bousiges. 

Quels sont vos regrets ?

De ne pas avoir pu rendre accessible le bassin d’eau potable des Fontanilles qui est enclavé.

Votre rôle d’édile n’a pas toujours été facile ?

C’est la règle. Tout maire doit le savoir et l’assumer, avec le souci du bien commun. On ne peut pas satisfaire tout le monde. J’ai toujours répondu favorablement à toutes les demandes individuelles qui m’ont été faites chaque fois que ce n’était pas contraire à l’intérêt général

Que souhaitez-vous maintenant pour votre commune ?

Des élections vont avoir lieu en juin. Il va certainement y avoir des listes en concurrence avec leurs programmes. Je suis avant tout un républicain très attaché à la démocratie. Je ne me prononce pour personne et j’attendrai le verdict des urnes.
 
Et votre santé ?

La maladie que j’ai ne me lâchera pas. Dès qu’une chimio règle un problème, un autre réapparaît ailleurs. Je sais que je ne guérirai pas et je vis au jour le jour en espérant que cela dure le plus longtemps possible. Car je veux profiter de mon épouse, de mes enfants et petits-enfants..