dimanche 7 novembre 2010

Les cinquièmes rencontres cévenoles pour la défense des services publics se sont déroulées ce week-end à Bauquier.


Les cinquièmes rencontres cévenoles pour la défense des services publics se sont déroulées ce week-end à Bauquier.
Trois thèmes avaient été retenus par les organisateurs.
Tout d’abord, samedi soir un film sur l’exploitation de l’eau « Water Makes Money »  a permis de pointer du doigt l’enchaînement financier généré en termes d’investissement, par le fonctionnement et l’entretien des réseaux d’adduction. Des frais pour les uns, des bénéfices pour les autres. Le compte n'y est pas toujours en faveur de l'usager! 
Le débat qui a suivi a fait apparaître une nette différence en euros, selon que  ces services soient gérés par les collectivités territoriales ou par de sociétés privées. Face à cette menace de privatisation, il est indispensable que les services publics se comportent en relais, voire rempart dans l'intérêt des citoyens.
Le dimanche matin un film très intéressant « La mort du juge d’instruction »  a posé avec réalisme le problème de la refonte des procédures pénales, de la délocalisation des tribunaux, de la remise en question des jurys populaires.
Le débat qui a suivi a  donné l’occasion à maître Antoine Garcia, originaire des Mages et avocat de renom de faire un brillant exposé sur les dérives qu’entraîne la réforme de la justice et ce que cache cette refonte, dont on doit redouter qu’elle ne rende encore plus obscures les arcanes des tribunaux. Avec le risque presque évident pour le plaignant ou le justiciable, d’affaires traitées avec beaucoup de retard, ou tout simplement non instruites.
Le dimanche après-midi le collectif de défense de la ligne Alès-Bessèges donnait un compte-rendu de l’expertise diligentée auprès du cabinet d’études indépendant Claraco,  spécialisé en audit de voies ferrées, y compris sur le plan européen. Ce dernier était présent et accompagne le comité dans toutes ses démarches.
Ce rapport  très documenté, chiffré point par point jusqu'au moindre boulon fait apparaître que cette ligne est parfaitement viable, pour peu que les pouvoirs publics investissent environ 2 millions d’euros.Les trains pourraient alors circuler à vitesse normale, comme autrefois, sans problème.
Le débat qui a suivi, très riche, a  vite mis en évidence le souhait des usagers d’un maintien du réseau route et rail existant. Il ne fait aucun doute que train et bus doivent rester complémentaires sans se concurrencer. Le premier constituant une indispensable épine dorsale en cohérence avec le second.
Le collectif va demander au préfet de réunir un comité technique quadripartite (Etat-RFF-SNCF-Collectif), pour examiner de façon objective les conditions du maintien et de la viabilité de la ligne Alès-Bessèges, sur la base de l’audit Claraco.
Dans un second temps, toujours à l’initiative du préfet, serait organisée une réunion plénière à laquelle participeraient toutes les composantes politiques, à savoir, les Conseils Général et Régional, les élus, maires, députés et sénateurs concernés.

Ici tout le monde fonde son espoir sur cet audit, et sur la bienveillante attention du préfet dont chacun connaît l’attachement à ce coin des Cévennes… desservi par la ligne Alès-Bessèges.