A l’heure où les menaces de privatisation se multiplient contre la Poste, l’école, les hôpitaux, les lignes SNCF régionales, l’énergie, le « Comité de défense des services publics de Vivre en Cévennes » avait invité les usagers, les associations, les syndicalistes et les élus de la région à participer aux 4emes Rencontres cévenoles pour la promotion et la défense des services publics organisées à l’espace Bauquier des Mages.
Furent projetés des films qui devaient alimenter un débat. A l’issu de ces différents films évocateurs, le débat fut chaque fois très riche et très pertinent. « Cheminots » film de Luc Joulé et Sébastien Jousse en présence du réalisateur, avec Pascal Rousson cheminot et membre du conseil économique et social et de Thierry Ferré syndicaliste. « Le patient qui valait 3 milliards » qui fut suivi d'un débat avec des syndicalistes, des membres du comité de défense et de professionnels de la santé. « L'insurrection silencieuse » film de Paul Moreira. Débat avec les désobéisseurs du service public. « J'ai mal au travail » film de Jean-Michel Carré. Débat avec des syndicalistes de France-Télécom, de Pôle-Emploi, etc...
C'est donc de la fin d'un service public de qualité et de proximité qu'il s'agit. C'est pourquoi le comité de défense du service public animé par Daniel Angot et Marie-Thérèse Sugier propose en fait, non seulement d'éviter la fermeture ou la diminution des structures et des prestations existantes de la Poste mais aussi le maintien du service public en général, voire de le développer . La votation citoyenne qui s’est déroulée sur tout le territoire le mois dernier démontre le refus par la population de la privatisation de leur Poste.
Défendre le Service Public, c'est défendre le droit de chacun à bénéficier des prestations de l'état quel que soit son lieu de résidence…Les principaux secteurs sont l'enseignement, la poste, la santé et la sécurité…Défendre le service public, c'est donc défendre l'intérêt de chacun, en dehors de toute revendication catégorielle.
Loin de s’arrêter à la défense de la ruralité, le « Comité » propose en fait, non seulement le maintien du service public, mais encore, conscient des enjeux et des évolutions de la société, de les développer afin de permettre à chacun, simple citoyen ou entreprise privée, de bénéficier de services publics de qualité et accessibles partout. Il s’agit bien là d’aménagement du territoire et de développement durable des zones défavorisées, géographiquement ou socialement, que permettra notamment une gestion décentralisée des services publics, sous le regard attentif de l’Etat s’assurant de la qualité du service rendu à la population.
Alors que le gouvernement s’attache à démanteler tous les services publics, que ce soit celui de l’éducation, de la santé, de la Poste, aux grands bénéfices d’entreprises privées pour qui seul le mot « profits » à une réelle valeur, tous entendent défendre avec force la notion de bien public pour une société égalitaire et solidaire.