Alain n’est pas parti seul. Ses obsèques furent grandioses, non pas qu’elles furent fastueuses, bien mieux… La foule de copains, d’amis, d’élus, ou simplement de connaissances qui avaient tenu à l’accompagner fut impressionnante. Une longue file d’attente à la table de signatures. La salle Fernand Léger s’avéra trop petite et beaucoup restèrent dehors.
Jany Sans fut remarquable, d’une simplicité touchante. Les hommages rendus à Alain se succédèrent. Brassens, les copains d’abord, bien sûr ,puis Jean-Claude Paris ému, au bord des larmes, puis ses copains d’avant, ceux de la fac, ceux de l’occitan, ceux de Clinton, ceux de Saba, ceux des Arrapadoux,et tous les autres. Et ses enfants, ses petits-enfants, Suzanne et leurs petits moments de bonheur avec lui,en paroles et en musique…
Tout fut dit, non pas avec grandiloquence car cela n’aurait pas ressemblé à Alain. Chacun révéla une anecdote, parfois amusante qui dénotait chaque fois une facette de l’ami perdu. Rien que des compliments.
Pour tous Alain était encore là, lui le modeste, le discret, le timide si plein de talents et de qualités, avec des convictions bien ancrées, humanistes, solidaires, altermondialistes, revendicatrices d’un monde meilleur pour tous, surtout les plus modestes.
On aurait voulu que cela dure.
Puis ce fut le départ vers la dernière demeure comme on dit. Des funérailles d’antan, tous derrière et lui devant...
On était malheureux, très malheureux.
A chaque pas vers le cimetière, chacun mesurait le vide qui s’ouvrait maintenant.
Mais on savait aussi que jamais son trou dans l’eau ne se refermerait…
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