Le président Edmond Muller tient à cœur à célébrer la patronne des mineurs, comme autrefois, au temps où les mines étaient en pleine activité, entraînant avec elles la prospérité de toute notre région. Et des moments très forts qui font partie de notre patrimoine. Et même si l'activité charbonnière n'aura pas duré bien longtemps en Cévennes aux yeux de l'histoire, elle aura marqué profondément son paysage avec les remblais et les pinèdes, les cités ouvrières, et son visage humain grâce à un grand brassage de populations cosmopolites qui s'y sont installées et s'y sont enracinées. Travail dur, pénible et dangereux que celui de mineur, surtout ici, où la Cévenne rude et austère ne donne rien sans qu'on ne le lui prenne. Un travail de forçat qui forgeait les caractères, renforçait l'amitié et la solidarité entre les hommes qui payaient souvent de leur personne et de leur vie cet affront fait à la terre. Un risque permanent de blessures d'un bleu caractéristique et indélébile, d'accident mortel, d'invalidité et de silicose.
La Sainte-Barbe était pour alors un jour de réjouissance et de bombance déclaré jour férié, y compris pour les écoles.
Autant de souvenirs que se sont remémoré les nombreux convives attablés à la salle Fernand Léger.