Au décès de ses parents alors qu'il a dix-sept ans, il rejoint ses frères à La Grand-Combe et deviendra mineur de fond.
En 1958, il fondera une famille avec Marie-Jeanne et le couple s'installera à Saint-Florent, successivement au Lauze, à Ribot, aux Peyrouses et enfin à Gabourdes dans la maison qu'ils auront acquise aux HBC et qu'ils rénoveront. Ils auront deux filles Malika et Aljia qui leur donneront plus tard trois petites-filles Lisa, Chloë et Fanny.
Saïd poursuivra inlassablement son dur labeur de mineur dans plusieurs puits de la région et en héritera de la terrible silicose. Lors de son éloge au cimetière, le maire Gérard Catanèse a rappelé que Saïd aimait malgré tout ce « métier où Espagnols, Italiens, Polonais, Français, Maghrébins et tous les autres avaient les mêmes valeurs de solidarité et d'humanité. Au fond de la mine, leur sueur avait la même couleur que le charbon et les coups de grisou ne faisaient aucune distinction de nationalité pour ces Hommes qui avaient tous la même «gueule noire » . Il ne s'est jamais plaint malgré la souffrance, gardant quoiqu'il arrive son éternel humour malicieux et sa dignité ».
Saïd laissera le souvenir unanime d'un homme gentil, discret et convivial. Nul doute qu'il laissera un grand vide pour les siens, ses proches et ses voisins qui l'appréciaient énormément.
En ces douloureuses circonstances, Midi Libre présente ses sincères condoléances à la famille dans la peine.