Dans son discours de bienvenue l'artiste renouvela ses éloges à la municipalité, à Jany Sans et Suzanne André pour l'accueil qui lui est chaque fois accordé aux Mages. Car c'est la troisième fois que Cambou vient exposer à Bauquier, toujours avec le même enthousiasme. Cette professeur maintenant retraitée refuse d'être considérée comme une artiste. Et pourtant, cette femme libre et pétillante qui entend faire ce qu'elle veut et refuse les lignes formatées au cordeau, est passionnée par la peinture, le théâtre, l'occitan, l'écologie. Elle aime le contact avec la nature et n'hésite pas à passer plusieurs jours sous la tente dans les Alpes pour peindre in situ des paysages, voire descendre dans les grottes où escalader quelques rochers afin de s'imprégner des ambiances et des émotions que procurent ces intrusions dans de tels univers. Et pourtant elle craint le vertige et appréhende le vide.
Cette fois-ci, Cambou propose des toiles qui s'offrent au regard et au toucher sur le thème des avens, serres et clapas. Deux perceptions différentes pour appréhender son imaginaire. Peintes en acrylique sur des matières différentes telles que de la laine, de la tapisserie, parfois lisses, soyeuses, ou rugueuses comme la roche, ces œuvres peuvent en effet être touchées, effleurées. D'autres tableaux en aquarelle, gouache et acrylique plus fragiles, sont sous verre.
L'exposition est organisée graduellement de l'aven au serre, de la grotte à la montagne, de l'obscurité à la lumière. Un ensemble très léger et lumineux à mi-chemin entre le figuratif et l’abstrait, chaque fois à des doses différentes. Avec des acryliques, des gouaches, des aquarelles ou des encres qui vagabondent, se marient dans des transparences aériennes, ou jouent avec des opaques contrastants. Des œuvres qui laissent voyager notre imaginaire. Une très belle exposition.
A voir jusqu’au 2 décembre, tous les après-midi de 15h à 19h. Entrée libre