Comme pour Gustave Nouvel, ils tombèrent dans un piège tendu par la milice. Les frères René et Emile Dominé, François Poujol et René Souche de Saint-Julien-de-Cassagnas se retrouvaient régulièrement avec d'autres résistants à Larnac, à la maison Niel.
Ce matin du 1er juin 1944, ils furent leurrés par des miliciens déguisés en résistants et habillés comme tels. Ils interpellèrent les gens, s'étonnèrent qu'il n'y ait pas davantage de patriotes comme eux dans le voisinage. Les méfiances furent apaisées quand leur chef se dit responsable syndical SNCF à Miramas, révoqué par Vichy, comme René Dominé. Ces hommes très au courant avaient été renseignés par un dénonciateur.
Madame Poujol les invita même à déjeuner, avec d'autres résistants locaux: une omelette, du saucisson et du vin. Pendant la collation, nos résistants mageois se plaignirent du manque d'armes. Les pseudo maquisards affirmèrent en avoir beaucoup dans un mazet à la Vivaraise. Ils leur proposèrent de leur en fournir: "Venez nombreux et on armera tout le monde…". Avant de partir, ils insistèrent pour prendre en photo les quatre hommes. (Elles serviront certainement à les faire identifier par le dénonciateur…)
Rendez-vous fut donné à 14 heures pour prendre livraison des armes. Seuls Emile Dominé et François Poujol s'y rendirent. Mais au lieu de résistants, ce sont les Waffens SS (des français) qui arrivèrent. On dit que dans la voiture, se trouvait Gusatve Nouvel qui venait d'être arrêté et qui a certainement assisté à la scène.
François Poujol fut exécuté d'une balle dans la tête. Emile Dominé qui essaya de s'enfuir fut abattu d'une rafale de mitraillette. Ils avaient 33 ans tous les deux.
Leur corps fut laissé sur place. Edmond Muller se souvient : " Personne n’osait s’approcher pour les récupérer, de peur de représailles. J'avais 14 ans et ça me faisait de la peine de savoir que les dépouilles de ces deux hommes étaient abandonnées. Avec Albert Sirvain, qui avait un cheval, nous avons attelé le corbillard municipal et nous sommes partis les chercher afin de les ramener chez eux…"
Sur le registre d'état-civil des Mages est notée pour tous les deux la mention: "Mort pour la France".
Notre devoir est de transmettre aux jeunes générations la mémoire de ceux et celles qui ont combattu pour défendre notre nation, parfois au prix de leur vie, quand les valeurs essentielles de liberté, d’égalité, de fraternité étaient menacées.
Il faut se souvenir du passé pour ne pas être condamné à le revivre.
Ce matin du 1er juin 1944, ils furent leurrés par des miliciens déguisés en résistants et habillés comme tels. Ils interpellèrent les gens, s'étonnèrent qu'il n'y ait pas davantage de patriotes comme eux dans le voisinage. Les méfiances furent apaisées quand leur chef se dit responsable syndical SNCF à Miramas, révoqué par Vichy, comme René Dominé. Ces hommes très au courant avaient été renseignés par un dénonciateur.
Madame Poujol les invita même à déjeuner, avec d'autres résistants locaux: une omelette, du saucisson et du vin. Pendant la collation, nos résistants mageois se plaignirent du manque d'armes. Les pseudo maquisards affirmèrent en avoir beaucoup dans un mazet à la Vivaraise. Ils leur proposèrent de leur en fournir: "Venez nombreux et on armera tout le monde…". Avant de partir, ils insistèrent pour prendre en photo les quatre hommes. (Elles serviront certainement à les faire identifier par le dénonciateur…)
Rendez-vous fut donné à 14 heures pour prendre livraison des armes. Seuls Emile Dominé et François Poujol s'y rendirent. Mais au lieu de résistants, ce sont les Waffens SS (des français) qui arrivèrent. On dit que dans la voiture, se trouvait Gusatve Nouvel qui venait d'être arrêté et qui a certainement assisté à la scène.
François Poujol fut exécuté d'une balle dans la tête. Emile Dominé qui essaya de s'enfuir fut abattu d'une rafale de mitraillette. Ils avaient 33 ans tous les deux.
Leur corps fut laissé sur place. Edmond Muller se souvient : " Personne n’osait s’approcher pour les récupérer, de peur de représailles. J'avais 14 ans et ça me faisait de la peine de savoir que les dépouilles de ces deux hommes étaient abandonnées. Avec Albert Sirvain, qui avait un cheval, nous avons attelé le corbillard municipal et nous sommes partis les chercher afin de les ramener chez eux…"
Sur le registre d'état-civil des Mages est notée pour tous les deux la mention: "Mort pour la France".
Notre devoir est de transmettre aux jeunes générations la mémoire de ceux et celles qui ont combattu pour défendre notre nation, parfois au prix de leur vie, quand les valeurs essentielles de liberté, d’égalité, de fraternité étaient menacées.
Il faut se souvenir du passé pour ne pas être condamné à le revivre.