Ce jeudi, l’association Arc'Avène recevait sur le site des jardins ethnobotaniques et de la charbonnière, une classe de CP du groupe Langevin d’Alès avec leur professeur M. William Vernet. Des mamans d’élèves ainsi qu’une association de femmes du quartier des Cévennes « Main dans la main » faisaient parties du groupe.
L’objectif de cette journée était de mettre en relation tous ces publics d’un milieu péri-urbain de type ZEP pour leur faire connaître d’autres horizons. Ceci a pu se réaliser grâce au CUCS (Contrat Urbain de Cohésion Sociale) qui coordonne et mutualise ce type d’action. « Nous voulons permettre de sortir les gens de plusieurs générations et cultures, du contexte de leur quartier pour leur faire connaître autre chose, de favoriser le lien social et mutualiser les actions de diverses associations. Cette opération a pu avoir lieu grâce au financements conjugués de l’Etat, de la ville d’Alès, du Conseil général, et du Grand Alès au travers du CUCS » explique madame Sylvie Moreno responsable de cet organisme.
C’est à travers un conte, sous la conduite d’Henri Blandina, que les enfants et les mamans sont partis à la découverte des nombreuses essences du jardin ethnobotanique. Connaissance des plantes tels que la vigne, l’olivier, le mûrier et leur utilité dans l’écosystème.
A midi, le repas préparé en commun par les mamans et par les bénévoles d’Arcavène, cuisiné à la braise avait un fumet appétissant: pommes de terre en papillote, cuisses de poulet rôties. Les enfants ont apprécié ce bon goût naturel d’autrefois. Ensuite,les enfants ont confectionné, cuit et mangé des galettes à la farine de blé bio, puis Henri Blandina a présenté un petit travail sur l'arbre à pain « le châtaignier». L’'animation s'est terminée par une castagnade. Les enfants ont emporté des petits pots, du terreau et des châtaignes pour effectuer des plantations en classe.
Cette journée ludique et très riche a évidemment un support pédagogique. William Vernet entend exploiter en classe cette sortie sur le plan cognitif. «L’objectif de l’école est de lutter contre l’isolement social, de faire connaître le patrimoine local, de la flore, des plantes, de la garrigue et de la forêt méditerranéenne en impliquant des parents ainsi que des associations comme main dans la main ». Car il y a beaucoup à faire. Certains enfants ignoraient qu’on faisait du vin avec du raisin et du pain avec du blé.
Pour Henri Blandina et ses amis qui se dévouent sans compter : « L’association Arcavène a de plus en plus vocation à créer un lien social intergénérationnel et multiculturel à travers des actions sur le site des jardins ethnobotaniques ». Une mémoire partagée, en quelque sorte.
Le représentant du préfet, M. Thierry Vernet venu pour observer le déroulement des activités était particulièrement ravi de cette action qu’il a jugée « d’excellente initiative ».
