Edmond
Muller président honoraire des Genets de l'Auzonnet, très affecté par la disparation
de son ami René Fabre a tenu à lui
adresser ces quelques mots.
René
Fabre vient de disparaître. La séparation est dure, et la place qu'il laisse
sera toujours vide. Nous garderons de lui un souvenir inoubliable. Très jeunes,
René et moi avons travaillé ensemble à la mine de Saint-Jean-de-Valériscle.
Déjà sa voix était fort belle. René n'a jamais oublié que sa destinée, qui fut
brillante, il la devait à sa mère à laquelle il vouait un amour infini. "
C'est à elle que je dois tout " répétait-il lorsqu'il parlait de sa
carrière de chanteur d'Opéra. Enfant, il prendra des leçons de chant auprès
d'un ancien ténor. Il satisfait alors son plaisir et celui de ses amis en
chantant des airs d'opéra. "Quand l'oiseau chante, que d'efforts faut-il
faire pour assouvir son amour du chant!". Un jour sa maman a entendu à la radio qu'on recherchait des
ténors. Il s'est présenté au concours et a été reçu premier. Sa carrière de
chanteur lyrique a démarré ainsi. Elle s'est poursuivie à Monaco, Vichy puis 21
ans à l'Opéra de Nantes. A la retraite, il revenu au pays. Mais il a continué à faire des
cachets dans différentes villes comme Bordeaux, Toulon, Besançon. Il a terminé
sa carrière comme chef de chorale d'abord à paroisse de Saint-Ambroix, puis à
Salindres, puis au Volo-Biou.
Quand
on songe que René était mineur de fond, on comprendra davantage encore son
mérite. Malheureusement, sa santé ne lui a pas permis de continuer sa passion
pour le chant et la poésie.
Nul
doute qu'il laissera u grand vide!"
Edmond Muller, président honoraire des Genets de l'Auzonnet.